
Les hémorroïdes sont des affections fréquentes pour de nombreuses personnes et concernent la moitié de la population au moins une fois avant l’âge de 50 ans.
Il est possible de soulager les hémorroïdes assez facilement et de nombreuses méthodes existent.
1. Prévenez les hémorroïdes
Avant même de songer à soigner les hémorroïdes, les personnes qui y sont fréquemment sujettes pourront faire en sorte de prévenir leur apparition.
Il est donc conseillé de lutter contre la constipation :
- Consommez des aliments contenant des fibres (céréales complètes, fruits tels que les pruneaux, les raisins secs, les légumes feuillus, les noix...).
- Buvez 1,5 litre d’eau par jour (en évitant les boissons pétillantes), notamment le matin.
- Pratiquez régulièrement une activité sportive ou, à défaut, de la marche.
Il est par ailleurs préférable d’éviter :
- d’être en surpoids autant que faire se peut ;
- les aliments épicés (poivre et piment), le café et l’alcool ;
- de rester assis de façon trop prolongée, levez-vous de temps en temps pour vous étirer.
Vous pouvez à ce sujet acheter un coussin anti-hémorroïdes. Il s’agit d’un coussin percé en son centre, de sorte qu’on n’exerce aucune pression sur la zone douloureuse quand on est assis.
2. Traitez les hémorroïdes avec des médicaments
Il ne faut pas hésiter à consulter son médecin si vous présentez des hémorroïdes. Celui-ci peut vous prescrire des antalgiques (surtout pas d’aspirine) ainsi que des traitements plus spécifiques : pommades, crèmes ou suppositoires adaptés, parfois à base de cortisone.
Le médecin peut également prescrire des médicaments destinés à faciliter le drainage veineux s’il a diagnostiqué des hémorroïdes internes.
Il pourra par ailleurs donner des conseils d’hygiène intime, notamment en recommandant l’utilisation d’un savon doux voire de l’eau uniquement tant que le problème n’est pas complètement résolu.
Remarque : les bains de siège d’un quart d’heure chauds ou froids (ou à 40 °C), selon ce qui vous soulage le mieux, constituent un remède simple et efficace contre les hémorroïdes, de même que les compresses. N’hésitez pas, si vous le pouvez, à répéter ces solutions plusieurs fois par jour.
3. Pensez à l'homéopathie
Pour soulager les hémorroïdes, les homéopathes auront tendance à préconiser, en 5 CH et à raison d'un granule matin et soir (ou tous les quarts d’heure en période de crise et sauf mention contraire) :
- Æsculus hippocastanum :
- 5 granules toutes les deux heures si les hémorroïdes entraînent des démangeaisons au niveau de l’anus, que des douleurs dorsales sont également présentes et que la douleur rectale augmente suite aux repas ;
- 5 granules cinq fois par jour si les hémorroïdes ont été diagnostiquées comme ayant pour origine une congestion veineuse.
- Aloe socotrina si les douleurs sont aiguës et qu’elles s’accompagnent de mucus ;
- Kalium carbonicum si elles sont liées aux règles ou aux troubles digestifs ;
- Hamamélis virginiana et Collinsonia canadensis si elles ont pour origine une grossesse ou une constipation chronique et qu’elles s’accompagnent de saignements ;
- Arnica montana si le rectum est particulièrement sensible ;
- Muricaticum acidum si la chaleur augmente la fréquence des crises et les douleurs ;
- Fluoricum acidum si le froid les soulage un peu.
Il est recommandé de s’adresser à un professionnel pour un traitement de terrain adapté. Si une constipation et une fissure anale accompagnent les hémorroïdes, le thérapeute prescrira généralement des remèdes tels que :
- Graphites 9 CH ;
- Rathania 5 CH.
Par ailleurs, il est intéressant de commander en pharmacie deux remèdes homéopathiques Poconéol : les n° 5 et n° 71. Prenez-les à raison de 15 gouttes par jour dans un demi-verre d’eau à boire tout au long de la journée (à distance des repas).
4. Utilisez la phytothérapie
De nombreuses plantes se révéleront intéressantes pour soulager les hémorroïdes. Elles présentent l’intérêt de s’attaquer à l’origine des hémorroïdes (un mauvais retour veineux) et donc de régler le problème durablement.
En gélules
Vous pouvez prendre, sous forme de gélules (extrait sec) :
- de la vigne rouge ;
- du ginkgo biloba ;
- de l’hamamélis ;
- du fragon épineux (à éviter en cas d’hypertension) ;
- du marron d’Inde ;
- de la fleur de mélilot ;
- du cassis.
Attention, ces plantes sont à éviter pendant le dernier trimestre de grossesse (bien que cette période soit souvent associée à ce type de troubles).
Remarque : des complexes regroupant plusieurs de ces différentes plantes existent, par exemple ginkgo biloba-vigne rouge ou fragon-vigne rouge.
En macérats glycérinés
En gemmothérapie on recommande l’utilisation :
- du marronnier d’Inde, « un décongestionnant du petit bassin », idéal pour alléger la pression qui s’y exerce, d’autant que c’est aussi un fortifiant veineux, très bénéfique en cas de veines manquant de tonicité ;
- du châtaigner qui tonifie les parois veineuses et lutte contre toute stagnation sanguine (en Serbie il était employé pour lutter contre les veines douloureuses et gonflées après avoir fait tremper des fruits écrasés 40 jours dans de l’eau-de-vie de prune ;
- du sorbier, connu pour fluidifier le sang et contribuer à une bonne circulation sanguine.
Attention : étant donné l’action fluidifiante du sorbier, ce macérat ne doit pas être utilisé en cas de traitement anticoagulant.
L’idéal est de commander en pharmacie ces trois macérats glycérinés (marron d’Inde MG 1DH, châtaigner MG 1DH et sorbier MG 1DH) et de prendre 10 gouttes de chaquele matin dans un peu d’eau.
Bon à savoir :on peut aussi réaliser une infusion de sorbier ou de marronnier d’Inde (50 g de feuilles dans 1 litre d’eau) et s’en servir comme lavement (source : Le petit Larousse, Les plantes qui guérissent, Larousse, 2013).
Les oxérutines
Vous pouvez également recourir aux oxérutines dont l’efficacité contre les hémorroïdes (elles réduisent les saignements et la douleur) a été scientifiquement prouvée.
Les oxérutines n’existent pas dans la nature en tant que telles et aucun aliment n’en contient. En effet, elles sont extraites par hémisynthèse (procédé consistant à modifier une molécule pour la ré-agencer à partir de ses composés naturels) de la rutine. Cette dernière est un bioflavonoïde présent dans le sarrasin, les zestes d’agrumes, la pelure de pomme, le raisin, les abricots, le vin rouge, les cerises et les mûres.
Bien que les oxérutines ne soient donc pas un produit naturel à proprement parler, elles n’ont rien d’un médicament.
Pour les utiliser on recommande des doses allant jusqu’à 4 grammes par jour. Par ailleurs, contrairement aux plantes, les oxérutines peuvent être prises à raison de 500 mg deux fois par jour.
5. Apaisez les hémorroïdes grâce à l'aromathérapie
Les huiles essentielles peuvent être utilisées pour soulager les hémorroïdes, mais il faut les employer avec précaution.
Dans ce cas précis, mettez la préparation sur un bout de coton et tamponnez délicatement les hémorroïdes.
- Utilisez un mélange contenant :
- 1 goutte d'huile essentielle :
- de Cyprès ;
- de Géranium odorant ;
- de Ciste ladanifère.
- 10 gouttes d’huile végétale (millepertuis, jojoba ou macadamia par exemple).
- 1 goutte d'huile essentielle :
- Vous pouvez également utiliser un mélange contenant :
- 4 ml d’huile essentielle :
- de Calophylle ;
- de Cyprès (Cupressus sempervirens) ;
- de Niaouli.
- 1 ml d’huile essentielle de Lentisque pistachier.
- 60 ml de gel neutre.
- Appliquez-le trois fois par jour.
- 4 ml d’huile essentielle :
- Troisième option, mélangez à deux cuillerées à soupe de gel neutre :
- 2 gouttes d’huile essentielle :
- de Cyprès ;
- de Genévrier ;
- de Géranium rosat.
- Une cuillerée à café d’hydrolat d’Hamamélis.
- Appliquez doucement quelques gouttes du mélange sur les hémorroïdes après avoir agité le flacon.
- 2 gouttes d’huile essentielle :